Bien qu’il soit né à la Chaux-de-Fonds et qu’il souffre de daltonisme dès l’origine (1976), Stéphane Gattoni est parvenu au fil des ans à s’employer comme concepteur lumière et régisseur général, étendant ses activités non seulement à la France, mais aussi aux capitales romandes, ce qui lui a valu de recevoir récemment le Prix Reconnaissance lémanique du péouse 2012.
Formé à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), Lyon, dans le département réalisation lumière, il est l’inventeur du fameux contre jour bleu, dispositif qui, pour d’obscures raisons, a manqué de très peu se voir intituler : « contre-jour à la Gattoluci ». Qu’importe ! Quand tu n’as plus de bleu, mets du rouge, aime à rappeler, en fin connaisseur de Picasso, ce jeune ennemi de la routine. Remarquons que lorsqu’il arrive au bout du rouge, il lui arrive d’avoir recours à la projection vidéo, procédé fascinant avec lequel il s’est acoquiné en parallèle à l’éclairage traditionnel.
Co-fondateur dévoué de la compagnie L’Outil de la ressemblance, collaborateur régulier d’avec – entre autres – Robert Sandoz, Nicole Seiler, Olivier Gabus, Cédric Dorier – celui auquel la profession attribue désormais le sobriquet de « Stéphicace » aura eu l’occasion d’assumer la direction technique de différents festivals : La Plage des Six Pompes, La Chaux-de-Fonds – Usinesonore, Bévilard – Les Amplitudes, La Chaux-de-Fonds. Il est depuis 2011 responsable technique du Festival de la Cité – Lausanne. Il vit actuellement par MacBook interposé avec une auteure neuchâteloise qui lui écrit ses C.V. et en profite pour faire observer que, à sa façon incomparable de trier les chaussettes au sortir de la lessive, Stéphane Gattoni se pose aussi en collaborateur domestique généreux et sexy.